Noir Papillon
Chronique_de_Saint_Seiya_Omega

On continue la séance de rattrapage avec l'épisode 2 : "la volonté de la déesse et d'une saintia". Comme le titre l'indique, nous alllons suivre à la fois les péripéties de Shôko et celles d'Athéna.

Notre apprentie-saintia favorite est envoyée auprès d'un maître japonais connu pour ses résultats rapides (sic.). Malheureusement, ce dernier ou plutôt cette dernière, Mayura du paon, refuse d'entrainer cette jeune fille imprégnée par le mal. Dans le même temps, Athéna est harcelée dans ses rêves par la déesse maléfique Eris, puis dans la réalité par Toki, un des garçons envoyés par la fondation Graad devenir chevalier. Le malheureux n'a pas survécu au terrible entrainement et revient en tant que chevalier-fantôme chercher vengeance.

Coupons court au suspens, les deux héroïnes surmontent l'épreuve.

Il ya deux-trois trucs qui me gènent (un peu) :

• Les incohérences avec le dessin animé d'origine : Saori consciente de sa situation de déesse, un nouveau chevalier du paon (à l'origine, il s'agissait de Shiva, un disciple du chevalier d'or de la vierge)... etc.
• Un design qui essaie de copier le style d'Araki jusque dans ses déformations mais qui les utilise au mauvais moment : qu'est-ce que c'est que cet HORRIBLE visage du chevalier de la licorne !?!
• Shôko qui tombe de vingt mètres sur la tête dans des escaliers de pierre et en ressort indemne, sans jamais avoir reçu d'entrainement de chevalier.
• Les armures d'or qui brillent dans la nuit, mais je suppose que ça fait partie du package "shojo", avec les transitions en pétales de rose.

Après il y a aussi deux-trois trucs qui me plaisent (beaucoup) :

• L'introduction qui prend son temps et pose bien les enjeus du terrible entrainement que va subir Shôko.
• Le design de Mayura, le chevalier du paon, couverte de bandages en fauteuil roulant, et qui parle à travers les oiseaux. Bon sang quelle présence rien que par son apparence !
• La mise en scène, très respectueuse de Saint Seiya, avec sa propre touche
• Le personnage de Mayura, très convaincante, puissante et obtuse comme les meilleurs chevaliers d'or savaient l'être !
• Le discours pernicieux d'Eris qui réussit à être pleinement intelligent, sournois, et en même temps un vraie critique de la série originale sur le rôle d'Athéna !
• Le mal incarné en Shôko représenté par un serpent tentateur qui flatte ses mauvais penchants. Superbe métaphore dont on ne sait s'il s'agit d'une marque maléfique d'Eris ou de penchants sombres d'une jeune fille du vingtième/ vingt-et-unième siècle trop égoïste et qui doit apprendre les valeurs de la chevalerie.
• L'intelligence du personnage de Mayura qui scelle Shôko par sa puissance mais lui indique tout de même la voie à suivre pour surmonter l'épreuve.
• Quelques images magnifiques : mention spéciale à l'arbre magique qui retient Kyoko prisonnière et ses superbes lumières.
• Des musiques très inspirées qui donnent l'ambiance
• Je vous ai dit que je trouvais le personnage de Mayura génial ?
• La façon dont Athéna et Shôko surmontent leur épreuve : par l'abnégation et la maturité !!! Vous y croyez ? On est qu'au DEUXIEME épisode et non seulement le personnage principal est déjà confronté à son côté obscur mais il en vient à bout par la transcendance morale et mentale ! Et pas seulement Shôko mais aussi Saori, en un seul épisode ! Cette question était à peine effleurée dans l'original, au bout plus de cent épisodes, et mal résolue. Pour reprendre un cas où c'était bien fait (Yu-Gi-Oh!), le héros faisait face à son côté obscur au 157ème épisode ! Et il fallait une bonne dizaine d'épisodes pour qu'il réussise à mûrir. Saintia Shô le fait brillamment dès le deuxième épisode et pour DEUX personnages essentiels ! Permission d'applaudir.

Vivement la suite et see you next week.